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Tandis que le soleil matinal caressait la ligne de l’horizon, pour la première fois de sa vie, il vît des hommes en arme se présenter sur ces terres jusqu’alors inviolées. Tous étaient équipés de lourdes armures d’acier sur lesquelles il pouvait voir scintiller une image. Son propre reflet profondément gravé dans le métal. Tous le regardaient la tête haute, le regard fier. Sans le moindre mot, sans le moindre geste de sa part, aucun n’hésiteraient une seconde à sacrifier sa vie pour le défendre.
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Loin à l’Ouest, il lui sembla qu’un orage éclatait avec fracas dans le ciel. Même s’il n’entendit pas directement l’impact, il en ressentit le grondement au cœur même de la terre. Comme appelé par le tonnerre, les cors de guerre résonnèrent. Dans la même seconde les hommes se mirent en marche et quittèrent la plaine pour rejoindre la cité de Corinsére.
Alors qu’il les regardait partir, un à un et bien qu’aucun nuage ne vienne perturber la clarté du ciel matinal, une légère brise se mit à souffler. Presque imperceptiblement le monde autour de lui s’anima. Les larges étendues de verdure furent soudainement prises d’un étrange frisson. D’abord silencieux, le tremblement devint peu à peu visible. Comme pris de folie, les courts brins d’herbe s’agitèrent en tous sens dans un étrange bruissement qui brisa le silence millénaire des lieux.
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A mesure que la plaine s’agitait, il ressentit un courant d’air qui ne cessait de grandir, de gronder. Comme s’il était sa cible, l’étrange vent l’enserra de toute part dans un sifflement mortel. Dès qu’il entendit le bruit, il sut. Ce n’était pas qu’un simple vent, comme peut l’être celui qui vient aux premières heures de l’hiver. Non. C’était le messager même de la mort. Sournois, froid, mordant. Un de ces vents qui pénètre la chair aussi sûrement que le fil de l’épée traverse le cuir. Le genre de froid qui s’empare de vous pour ne plus jamais vous lâcher. Qui vous fait perdre les sens un à un, jusqu’à ne plus ressentir que la morsure du froid jusqu’au tréfonds même de votre esprit.
Aussi subitement qu’il était venu, le vent s’évapora le laissant seul face à ces certitudes.
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Lui qui avait résisté aux éléments les plus violents de ce monde le savait. Une tempête d’une violence jamais imaginée jusqu’alors était en marche. Peu importe la résistance qu’elle rencontrerait, elle emporterait tout sur son passage, ne laissant derrière elle que ruine et désolation.
Lui qui trônait fièrement au cœur d’Imberéne depuis près de deux milles ans. Lui que tout le monde nommait Tirisaiqua ou plus affectueusement Aiqua, il était le gardien, la flamme du souvenir. Il n’était qu’un arbre. Le plus grand, le plus adulé, mais il serait le premier à être mis à terre pour partir en fumée avant que le monde des Hommes ne soit lui aussi ravagé par les flammes et l’enfer.
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Beau texte, bien rédigé, les lieux sont bien détaillés. J’ai pris plaisir à lire ce début de texte.
Il reste à attendre la suite.